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Les dirigeants parient que la conscription sauvera l’empire génocidaire
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- 04 novembre 2015 768 clics
« Moins de un pour cent des Américains ont la volonté et la capacité de servir. » – le général de division Jeffrey Snow, le responsable de recrutement de l’armée de terre des E.-U. (The Economist, le 24 octobre 2015).
Les dirigeants capitalistes des E.-U. se font des soucis. L’impérialisme états-unien domine encore le monde, contre les gangs rivaux de patrons qui gouvernent la Russie et la Chine. Mais du point de vue relatif, la puissance des E.-U. s’amenuise. Les patrons voient la gamme de leurs options se réduire. Afin de conserver leur empire au cours de la prochaine grande guerre terrestre, ils savent qu’ils auront besoin d’appeler sous le drapeau des masses de travailleurs états-uniens, qui devront perpétrer des massacres et se faire massacrer. Il leur faudra des travailleurs prêts à donner leur vie pour les intérêts étroits des capitalistes.
Le 24 octobre, The Economist, un magazine britannique, propriété des familles Rothschild et Agnelli (Fiat-Chrysler), qui sont favorables aux E.-U., a publié un article intitulé « Qui se battra dans la prochaine guerre ? » « La déconnexion entre les civils et les militaires … touche à la capacité future de l’Amérique de se mobiliser pour la guerre … la prochaine fois que l’armée aura besoin de s’agrandir rapidement, ce sera pour livrer une guerre bien plus sanglante que les guerres récentes … il se peut que l’Amérique soit incapable de lever l’armée bien plus grande dont elle pourrait avoir besoin pour de telles guerres, dans des limites de coût raisonnables et sans la restauration du service militaire obligatoire. »
Les patrons états-uniens désorganisés
L’aile dominante du capitalisme états-unien – l’aile des impérialistes et des capitalistes financiers – doit inévitablement employer la force armée pour faire face à ses ennemis. Déjà, les impérialistes états-uniens et les impérialistes russes se battent les uns contre les autres, en finançant et en armant des factions opposées dans le sanglant conflit civil en Syrie. Les principaux stratèges états-uniens voient la Syrie, située stratégiquement dans un Moyen Orient riche en pétrole, comme seulement l’un des nombreux points chauds qui font approcher un conflit directe. Ni les Etats-Unis, ni la Russie, ne peut se permettre de céder le contrôle de cette région critique sans se battre.
Mais dans la situation actuelle, deux obstacles empêchent les patrons états-uniens de mettre sur pied 500.000 soldats, où que ce soit. Le premier, c’est la présence aux Etats-Unis de capitalistes qui ne sont pas d’accord avec l’aile dominante de capitalistes financiers. Les frères Koch, qui n’ont pas investi des milliers de milliards de dollars dans le Moyen-Orient, sont focalisés sur ce qui passe aux Etats-Unis et ne partagent ni les impératifs impérialistes ni la vision impérialiste des capitalistes financiers. Le financement organisé par les frères Koch, qui totalise 889 millions de dollars (New York Times, le 26 janvier 2015), jouera un rôle majeur dans le choix du candidat du Parti républicain aux élections présidentielles de 2016.
La Brookings Institution est une organisation influente qui aide à formuler la politique impérialiste des Etats-Unis. Elle est financée, pour l’essentiel, par JPMorgan Chase, par la Rockefeller Foundation, par le gouvernement des E.-U., et par le Qatar, qui accueille la principale base de l’armée de l’air des E.-U. au Moyen-Orient. La Brookings Institution a récemment publié un livre, dont le titre est « L’Avenir de la guerre terrestre », premier livre dans une collection qui s’appelle « De l’ordre issu du chaos ». Censé guider les candidats présidentiels aussi bien que leurs soutiens capitalistes, « L’Avenir de la guerre terrestre » analyse les poudrières les plus probables à engendrer des affrontements entre les principales puissances impérialistes – les Pearl Harbor du 21e siècle. L’une de ces poudrières, c’est « une [guerre] importante au Moyen-Orient, peut-être en Syrie ». Une autre, c’est « la menace d’une invasion russe des [pays] baltes ».
L’histoire des mouvements fascistes en Allemagne nazie, au Japon et en Italie, avant et pendant la deuxième guerre mondiale, nous montre que la désorganisation capitaliste est temporaire. Au fur et à mesure que les enjeux à travers le monde augmentent pour les patrons états-uniens, tôt ou tard les capitalistes financiers dominants emploieront le pouvoir d’Etat, soit pour obliger leurs rivaux à jouer le jeu, soit pour les écarter complètement. Un signe précurseur de cette évolution, c’est le recrutement par les patrons de Paul Ryan pour être le président de la Chambre des représentants. Il a pour tâche de faire marcher sans accroc la machinerie de l’impérialisme et de discipliner l’aile droite du Parti républicain (les membres du « Tea Party »).
Les patrons ont besoin de la classe ouvrière …
Mais l’opposition massive de la classe ouvrière à la guerre impérialiste représente un plus grand obstacle, et de loin, pour les patrons états-uniens. Cette attitude saine résulte en partie du mouvement contre la guerre au Viêt-Nam dans les années 1960 et 1970. Au sein de ce mouvement énorme et militant, la classe ouvrière au Viêt-Nam et une partie importante des étudiants et des travailleurs aux Etats-Unis, menés par les travailleurs noirs, ont résisté activement. Le Parti progressiste du travail, révolutionnaire et communiste, a joué le rôle le plus important, du point de vue politique, dans cette lutte. Nous avons mené des grèves et des manifestations dans les usines et sur les campus, contre les bellicistes états-uniens. Nous avons condamné les leaders du Viêt-Nam du Nord comme de faux « communistes » et comme un autre groupe de capitalistes qui s’étaient drapés dans le drapeau rouge.
… Les travailleurs n’ont pas besoin des patrons
Le Parti progressiste du travail lutte pour la construction d’un parti international de masse avec des millions d’adhérents, un parti qui peut transformer la guerre impérialiste en une guerre de classe contre le capitalisme et qui peut détruire ce système pourri une fois pour toutes. Les patrons ont raison de se s’inquiéter d’une classe ouvrière armée d’idées révolutionnaires communistes !
Pendant la guerre au Viêt-Nam, au lieu d’encourager les étudiants et les travailleurs à éviter la conscription militaire, le Parti progressiste du travail a mené des rebellions et la résistance contre le racisme au sein de l’armée. Au Viêt-Nam et à des bases militaires partout aux Etats-Unis, le Parti progressiste du travail a organisé, a rejoint ou a soutenu des luttes contre le racisme afin d’aider à accroître la conscience de classe des travailleurs.
Se souvenant des mutineries de l’époque de la guerre du Viêt-Nam, la Brookings Institute envisage un programme pour augmenter le nombre de soldats états-uniens par le biais d’une conscription obligatoire. « L’Avenir de la guerre terrestre » propose un « service national obligatoire pour la jeunesse de la nation … Le service militaire devrait être seulement une option parmi beaucoup d’autres, et pour l’essentiel les armées décideraient elles-mêmes qui accepter.
La terreur fasciste révèle les faiblesses des patrons
Au milieu de la terreur raciste policière et les souffrances économiques actuelles, il n’est guère surprenant que les travailleurs états-uniens ne se précipitent pas pour s’engager dans l’armée. Il n’est pas possible pour les patrons d’inspirer un sentiment de fidélité parmi la classe ouvrière alors que leurs policiers, semblables à des chiens enragés, tuent des jeunes noirs à travers le pays et que des millions sont au chômage d’une manière permanente. Les patrons n’ont qu’un seul alternatif : l’imposition du fascisme.
Le fascisme, c’est le capitalisme en crise. C’est le moyen employé par les patrons pour gouverner quand ils sont faibles et prêts à tout pour maintenir leur contrôle. Au sein de la classe dirigeante, cela signifie faire rentrer dans le rang des rivaux comme les frères Koch – en employant la force, si nécessaire. Pour la classe ouvrière, cela signifie une terreur d’Etat plus ouverte.
Mais, partout dans le monde, cette crise de fidélité peut aussi représenter une opportunité pour les communistes et les travailleurs conscients de leur classe sociale. Le capitalisme signifie des guerres impérialistes sans fin, tandis que les puissances rivales se fient à la classe ouvrière pour livrer les combats et pour mourir. Le communisme, avec le leadership du PPT, signifie armer la classe ouvrière internationale d’idées révolutionnaires. Il signifie lutter pour un monde sans impérialisme, capitalisme, racisme et sexisme. Nous sommes ouverts à tous les travailleurs, étudiants et soldats. Rejoignez-nous !
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La Rivalité Avec La Chine et la Russie, Jusqu’aux Portes des Etats-Unis !
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- 23 mars 2015 761 clics
Traduit de Challenge, 14 janvier 2015, page deux
Loin d’ouvrir une nouvelle ère de coexistence pacifique, l’ouverture envers Cuba décidé par Barack Obama reflète une rivalité accrue entre les puissances impérialistes. En restaurant des liens avec l’île des Antilles, Obama et les capitalistes états-uniens qu’il sert cherche à réaffirmer l’influence des Etats-Unis en Amérique latine aux dépens de la Russie, la Chine et le Venezuela. Alors que les médias contrôlés par les patrons états-uniens se concentrent sur les dimensions économique et politique, ce basculement comporte aussi une dimension militaire importante. Alors que les machines de guerre russe et chinoise visent Cuba, ce basculement états-unien signale l’accroissement de la probabilité d’un conflit mondial.
Le Jerusalem Post, un journal favorable aux Etats-Unis, a loué (le 18 décembre 2014) le coup d’Obama en termes géostratégiques : « De façon alarmante, ces derniers mois les Russes se sont servis de Cuba afin de développer une présence menaçante, qui rappelle l’époque de la guerre froide, aux portes des Etats-Unis ». Pour les dirigeants états-uniens, un Cuba réhabilité fait baisser le risque de voir les Russes s’y installer « à un petit voyage en bateau des Keys de la Floride ».
Bill Gertz, un écrivain qui travaille pour le journal de droite Washington Times, qui appartient à l’Eglise de l’Unification, qui maintient des liens étroits avec l’agence de renseignements de la Corée du Sud, a révélé les dessous de l’affaire. D’après le New York Times du 3 décembre 2000, l’accès privilégié dont Gertz bénéficie lui a permis de publier « davantage d’informations confidentielles que n’importe qui d’autres en Amérique ». Gertz a écrit le 17 décembre que :
« Des mois avant le mercredi où le président Obama a annoncé qu’il cherche à en finir avec les sanctions économiques, imposées depuis des décennies, contre le régime communiste de Cuba, la Russie avait conclu un accord sécuritaire avec la Havane visant à renforcer ses liens militaires et en matière de renseignements avec l’île gérée par une dictature. »
« On a annoncé l’accord entre la Russie et Cuba le 16 mai… L’accord sécuritaire a été signé alors que l’agence de renseignement des Etats-Unis se dit de nouveau préoccupé par les mesures que la Russie est en train de prendre afin de réaliser des vols de bombardiers armés de bombes atomiques au-dessus de la Golfe du Mexique et de la Mer des Caraïbes, peut-être avec l’aide de Cuba et du Venezuela. Les autorités russes ont entrepris des négociations avec les deux gouvernements pour permettre aux Tu-95 bombardiers Bear H russes, bombardiers qui ont une capacité nucléaire, l’utilisation de leurs aérodromes. Ces bombardiers ont réalisé un grand nombre de vols menaçants près des côtes états-uniennes ces derniers mois. Le ministre de la défense russe, Sergueï Choïgou, a affirmé le 12 novembre que la Russie commencerait à envoyer des bombardiers à long rayon d’action à la Golfe. ‘Nous devons maintenir la présence militaire [de la Russie] dans l’ouest de l’Atlantique et l’est de la Pacifique, aussi bien que dans la Mer des Caraïbes et la Golfe du Mexique, ‘ a-t-il dit, précisant que les bombardiers stratégiques seraient envoyés à la région pour réaliser des ‘manouvres’ ».
La Chine et Cuba : des alliés militaires.
Entre-temps, Xinhua, l’agence de presse chinoise, rapporte que Yu Zhengsheng, membre du Comité permanent du Bureau politique du Parti communiste chinois et important conseiller politique, a rencontré Leopoldo Cintra Frias, le ministre des forces armées révolutionnaires cubaines, jeudi. Affirmant que les liens militaires bilatéraux font partie des relations entre les pays et les partis chinois et cubains, Yu a fait l’éloge des « progrès réalisés par les deux armées dans les échanges de haut niveau et en matière de formation » (le 11 décembre 2014).
Depuis 1823, la politique étrangère des E.-U. a suivi la Doctrine de Monroe. Le président James Monroe avait déclaré que toute tentative par des Puissances étrangères de coloniser ou d’intervenir dans les pays d’Amérique du Nord ou d’Amérique du Sud serait considérée comme un acte d’agression – et nécessiterait l’intervention des E.-U. A partir de ce moment, les Marines ont envahi tout pays d’Amérique latine où l’on menaçait les intérêts des entreprises états-uniennes.
Sous Castro, l’île de Cuba a bravé cette doctrine. En 1960, lorsqu’elle a saisi des biens de sociétés états-uniennes ayant une valeur de 1 milliard de dollars, les E.-U. ont imposé un embargo commercial et ont interdit tout voyage à l’île. (Alors que l’interdiction aux voyages fut efficace en général, le Mouvement Progressiste du Travail – l’ancêtre du Parti Progressiste du Travail – a réussi à la transgresser en 1963.) Ces dernières années, au fur et à mesure que la puissance des E.-U. s’affaiblit, des capitalistes rivaux, venus de la Chine, du Japon, de l’Allemagne, de la France et de l’Espagne, se sont implantés en Amérique du Sud, signant des contrats avec le Brésil, le Chili, l’Argentine, et d’autres pays. Les Etats-Unis se trouvent marginalisés dans leur propre arrière-cour. Aujourd’hui, la Chine se sert de Cuba afin de s’établir dans la région. Vladimir Poutine agit pour déjouer les manœuvres des E.-U. en y renforçant les relations militaires de la Russie. En réponse, il serait nécessaire aux dirigeants états-uniens de faire passer leur machine militaire à la vitesse supérieure afin de reprendre leur position dominante d’antan.
La guerre est le mot d’ordre dans le jeu des dirigeants à Cuba.
Financé par des entreprises pétrolière comme Exxon et Chevron, le Centre d’Etudes Stratégiques et Internationales (CSIS) organise un programme appelé Forum Militaire, où des responsables supérieurs du Ministère de la Défense « présentent leurs connaissances uniques et leur vision de la direction de la politique états-unienne en matière de défense et de sécurité nationale » (Site web du CSIS).
Il y a un an, ces bellicistes organisaient des conférences dont la tête d’affiche était « Le cas pour enlever Cuba de la liste terroriste » ou « Cuba : En train de trouver sa place sur le marché mondial ? ». Aujourd’hui, ces questions sont résolues. Le 2 décembre, deux semaines avant qu’Obama et Raul Castro, le président de Cuba, n’annoncent la normalisation des relations, le sujet du forum était « Comment revenir au normal : Un chemin légal pour la réforme de la politique des E.-U. envers Cuba. »
Le chemin menant aux manouvres cubaines d’Obama était préparé par les manipulations menées par les E.-U. afin de faire baisser le prix du pétrole. Alors même que la demande diminue dans une économie mondiale qui s’empire, la production du pétrole est en train de monter en flèche aux E.-U. et chez son associé adjointe, l’Arabie Saoudite. Cela n’a pas grand-chose à voir avec des découvertes capitales dans l’extraction du pétrole par fracturation hydraulique aux E.-U. ou avec le désir de l’Arabie Saoudite de garder ses parts de marché. En réalité, les dirigeants des E.-U. visent à punir – sinon renverser – leurs rivaux à Moscou et à Caracas. Alors que le prix du pétrole a baissé de 50 pour cent depuis le mois de juin, un chao économique s’est développé en Russie et au Venezuela, des états pétroliers capitalistes qui sont en tête de la liste des cibles des E.-U. Les dirigeants des E.-U. ont employé le même stratagème en 1986, quand le vice-président George H. Bush a persuadé le roi Fahd d’Arabie Saoudite de faire baisser le prix du pétrole. Les perturbations économiques qui en résultaient ont aidé à assurer la disparition de l’Union Soviétique.
Alors même qu’ils sont obligés d’admettre que le système d’éducation et le système de santé à Cuba sont supérieurs à ce qui existe aux E.-U., les hommes politiques des E.-U. se vante de ce que le pas vers la normalisation prouve « l’échec du communisme » sur l’île de Cuba. Mais il n’y a jamais eu de communisme à Cuba. Son parti dirigeant, suivant une Union Soviétique en déliquescence, n’a jamais donné une chance au pouvoir d’état de la classe ouvrière. Induit en erreur par le mythe de l’étape transitoire que serait le socialisme, Cuba a maintenu des aspects mortels du système capitaliste. Sa révolution était vouée à l’échec depuis le départ.
Le socialisme cubain = le capitalisme
Maria Elena Hernández, cadre supérieur du Parti communiste, a dit au New York Times (le 20 décembre 2014) : « Nous serons comme la Chine et le Viêt-Nam, un pays socialiste avec du capitalisme ». En maintenant un système salarial, le régime de Fidel Castro a gardé inchangé des différences de salaires et l’existence d’une petite classe de privilégiés, des caractéristiques typiques du capitalisme. A Cuba, comme en U.R.S.S. et en Chine, le socialisme a mené tout droit à un retour au système capitaliste. Aujourd’hui, la Chine représente la deuxième économie capitaliste du monde. Elle se caractérise par un chômage de masse et des salaires de misère pour des centaines de millions. Quelques privilégiés sont devenus des milliardaires sur le dos de la classe ouvrière.
C’est le socialisme – une feuille de vigne pour le capitalisme – qui a échoué, non pas le communisme. C’est le système capitaliste qui continue à décevoir des milliards de travailleurs partout dans le monde. Un Cuba normalisé sera le capitalisme généralisé pour la classe ouvrière du pays. Inévitablement, le résultat sera davantage d’exploitation, une baisse des salaires, du racisme renforcé et de plus en plus de prostitution dans des hôtels et casinos détenus par des étrangers. Pour la classe ouvrière internationale, l’ouverture des Etats-Unis envers Cuba ne peut se terminer que d’une seule façon. La guerre est la seule issue de la lutte perpétuelle des capitalistes pour s’accaparer de marchés et de main-d’œuvre bon marché.
Un état policier aux E.-U. pour lutter contre des rebellions à la Ferguson.
Obama emploiera ses machinations cubaines et sa rhétorique sur le thème de « nous sommes tous des Américains » pour recruter davantage de jeunes hispaniques pour l’armée, qui feront la guerre contre nos frères et sœurs partout dans le monde pour le compte de l’impérialisme états-unien. Afin de poursuivre ces guerres, les patrons rendront plus sévères les mesures fascistes aux E.-U. pour mater des rebellions ouvrières. La première pièce à conviction : La répression brutale des manifestants à Ferguson dans le Missouri. La série de tueries racistes perpétrées par des flics partout aux E.-U., les salaires de misères gagnés par des millions, le chômage de masse de caractère raciste dont on ne voit pas la fin – le moment est propice pour des rebellions que les patrons ne peuvent réprimer que par une terreur accrue.
La seule réponse à cet enfer capitaliste, c’est la révolution communiste. Le communisme est le contraire du capitalisme et du socialisme. Le communisme élimine les patrons, les flics, les bénéfices et tous les maux qu’ils engendrent : le racisme, l’oppression particulière des femmes, le chômage de masse, la misère et la guerre impérialiste.
Le communisme : l’avenir de notre classe.
Le communisme signifie le pouvoir ouvrier, une société gérée par le parti communiste des travailleurs, composé de centaines de millions de travailleurs. Tout le monde peut devenir leader communiste. Notre classe partagera tout le surplus produit par notre travail, la seule source de toute valeur. C’est le seul avenir convenable à notre classe et à notre jeunesse. C’est le but pour lequel le Parti progressiste du travail se bat. Rejoignez-nous !
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Un Nouveau Ministre de Défense : Davantage de Troupes, Davantage de Guerres
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- 15 mars 2015 730 clics
Editorial paru dans Challenge, le 11 mars 2015
Quatre jours après sa ratification par le Sénat des E.-U., le nouveau ministre de guerre de Barack Obama, Ashton Carter, est allé à Kaboul en Afghanistan et « a communiqué sur le possible ralentissement du retrait des derniers soldats américains dans le pays, afin qu’ils aident à tenir en échec les Talibans ». (le New York Times, le 22 février 2015). Son discours constitue un signal de plus indiquant que la classe capitaliste des E.-U. s’accélère vers une prochaine série de massacres pour le contrôle du gaz et du pétrole en Afghanistan et en Irak. La nécessité urgente ressentie par les patrons de défendre les bénéfices d’ExxonMobil en Asie centrale est signe d’une rivalité croissante avec les capitalistes de la Russie et de la Chine, qui luttent pour le contrôle de cette même région. Il semble qu’un nouvel envoi de soldats terrestres est inévitable. Une fois de plus, les dirigeants des E.-U. enverront des travailleurs combattre et mourir – surtout les jeunes immigrés qui ont peu d’autres options dans une économie caractérisée par un permanent chômage de masse.
Il y a presque un siècle, dans son livre L’impérialisme, stade suprême du capitalisme, Vladimir Lénine a analysé le massacre qu’était la première guerre mondiale comme étant le résultat inévitable de la concurrence capitaliste pour le contrôle des ressources. Les communistes russes ont organisé les travailleurs et les soldats et ont mis fin à la première guerre mondiale par la révolution ; les communistes chinois ont fait de même lords de la deuxième guerre mondiale. Aujourd’hui, alors que la rivalité entre les impérialistes s’intensifie, le Parti Progressiste du Travail organise la classe ouvrière dans 27 pays afin de transformer le prochain conflit global autour des bénéfices en une guerre révolutionnaire pour détruire le racisme et l’impérialisme et pour abolir le système capitaliste tout entier par le communisme !
Les patrons intensifient la planification de la guerre
Les dirigeants des E.-U. savaient ce que représente Ashton Carter, un militaire expérimenté, un pur et dur, qui dès 1994, pendant la présidence de Bill Clinton, a prôné une frappe préventive contre la capacité nucléaire de la Corée du Nord, alors même qu’il faisait remarquer qu’une telle frappe pourrait provoquer une guerre et un nombre de morts « horrible ». (Politico, le 2 décembre 2014). Lors des séances pour la ratification de sa nomination, devant la commission des forces armées du Sénat, il a prôné l’envoi en Ukraine d’une aide militaire en armes létales pour contrer les séparatistes pro-russes, une solution militaire pour infliger « une défaite durable » à l’Etat islamique en Syrie et en Irak, le maintien, sans limite dans le temps, du camp de concentration à Guantanamo et la reconnaissance que l’Iran représente une menace mortelle pour les intérêts des E.-U.
Le discours qu’Ashton Carter a prononcé à Kaboul était inspiré, presque mot par mot, par un nouveau rapport écrit par le Centre d’études internationales et stratégiques (CSIS), un groupe de réflexion bipartite étroitement associé à ExxonMobil, à la CIA, au Conseil sur les relations étrangères (CFR) – donc au cœur de l’aile financière, dominante, de la classe dirigeante des E.-U. Ce rapport, « Transition en Afghanistan : Sommes-nous en train de perdre la guerre oubliée ? », rejette l’ancien calendrier établi par Obama pour le retrait des soldats et préconise le maintien d’autant de soldats que nécessaires en Afghanistan, aussi longtemps que nécessaire. Ce rapport, écrit par Anthony Cordesman, l’un des premiers analystes travaillant pour la classe dirigeante sur la coordination des politiques énergétiques et militaires, prévient que :
« L’affectation de seulement quelque 11.000 soldats des E.-U. au début de 2015, la réduction par moitié de ces effectifs avant la fin de 2015, puis le retrait de tous … d’ici la fin de 2016 – à l’exception d’un petit bureau de coopération militaire – comportent de graves risques et devraient – au moins – être réalisés selon les conditions plutôt que selon un calendrier préétabli. »
La dernière escalade en Afghanistan indique aussi l’intention des patrons des E.-U. de réduire l’influence iranienne et chinoise dans la région. La Banque de développement en Asie est le principal parrain du gazoduc Turkménistan-Afghanistan-Pakistan-Inde (TAPI), un projet qui n’avance plus depuis longtemps. Cette banque est contrôlée par le Japon, par les E.-U. et par l’Union européenne. The Diplomat, un magazine de politique japonais, affilié au CSIS, a exprimé le souci que le retard du gazoduc TAP n’ait déjà renforcé l’influence chinoise au Turkménistan, au dépens des E.-U. et pourrait pousser le Pakistan davantage dans l’orbite de la Russie et de l’Iran :
« La Chine a transformé le Turkménistan en quelque chose qui s’apparente à un ‘Etat inféodé’, avec Ashgabat qui projettent d’envoyer 65 milliards de mètres cubes [de gaz] à Pékin d’ici 2020… Le gazoduc TAPI créerait une alternative ayant des chances de réussir au gazoduc Iran-Pakistan que l’on propose de construire … [et] le Pakistan peut y trouver le moyen de satisfaire une partie de ses besoins énergétiques sans fournir une aubaine économique à Téhéran. » (The Diplomat, le 20 novembre 2014).
Le Pakistan et le Turkménistan, tous les deux, sont essentiels au contrôle par les impérialistes des E.-U. de l’Asie centrale, une partie du monde que les capitalistes regardent comme le centre du « grand échiquier » mondial – un jeu dans lequel les travailleurs sont des pions que l’on sacrifie selon les besoins. Dernièrement, les E.-U. y perdent du terrain. Le régime du Turkménistan a repoussé les revendications d’ExxonMobil et de Chevron, qui exigent des droits d’exploration et de propriété dans les champs de gaz qui seraient desservis par le gazoduc TAPI. Les Etats-Unis menacent le Pakistan de sanctions depuis 2010, quand le Pakistan est devenu partenaire de l’Iran dans la construction d’un gazoduc concurrent, gazoduc qu’on est déjà en train de construire. Les dirigeants des E.-U. ont besoin de renforcer leur présence militaire en Afghanistan pour leur donner davantage d’influence, afin de protéger leurs intérêts financiers dans la région.
Mossoul : Point d’explosion de la prochaine guerre pétrolière
Alors qu’Ashton Carter battait le tambour de la guerre en Afghanistan, le Pentagone a annoncé son projet d’une invasion, dans un futur proche et menée pas les Etats-Unis, afin de reprendre Mossoul, une ville dans le nord de l’Irak, à l’Etat islamique – une attaque par de grands terroristes contre de moins grands terroristes. Les officiers haut-gradés des E.-U. sont en train de déterminer s’ils « auront besoin de déployer des équipes de forces terrestres américaines pour … conseiller les soldats irakiens sur le champ de bataille ». (le New York Times, le 22 février 2015)
Par conséquent, l’Institution Brookings, financée par les mêmes capitalistes qui financent le CSIS, prétend qu’il y a un soutien populaire croissant aux E.-U. pour la guerre contre l’Etat islamique. Dans un rapport, « Le peuple américain dit à ses dirigeants : Des soldats terrestres contre l’Etat islamique et une défense nationale renforcée » (le 20 février 2015), l’Institution Brookings indique que :
« Selon le sondage CBS d’aujourd’hui, le peuple américain … prône l’emploi de forces terrestres américaines pour combattre l’Etat islamique. Tout récemment, en septembre 2014, seulement 39 % prônaient cette ligne de conduite, alors que 55 % s’y opposaient. Aujourd’hui, 57 % prônent l’emploi de forces terrestres ; seulement 39 % s’y opposent encore… L’automne dernier, pas moins de 64 % du peuple croyaient déjà que des soldats terrestres seraient nécessaires… L’horrible torture et exécution de civils innocents par l’Etat islamique … a augmenté le sens d’urgence des Américains sur la nécessiter d’affronter cette menace. »
Les patrons espèrent que ces chiffres de sondage se traduiront par une multiplication du nombre de jeunes de la classe ouvrière qui s’engageront dans l’armée des E.-U. afin de renforcer les « forces terrestres », euphémisme pour chair à canon. Les dirigeants des E.-U. ne peuvent permettre à une bande de capitalistes de troisième ordre, tel l’Etat islamique, de contrôler Mossoul, ville que l’Etat islamique utilise comme base de départ pour lancer des attaques contre les opérations d’Exxon dans le nord de l’Irak, et par conséquent contre la grande stratégie des E.-U. consistant à faire de la Turquie un allié dans une possible troisième guerre mondiale. « Les militants de l’Etat islamique se sont attaqués à des forces peshmergas [kurdes, du nord de l’Irak] … au nord de Mossoul, dans le but de se saisir des installations et machines appartenant à ExxonMobil, le groupe pétrolier des E.-U.. Les forces peshmergas protègent les installations d’Exxon depuis juin, quand le groupe a retiré son équipe de la région. » (Iraq Business News, le 12 février 2015). L’enjeu, aussi bien pour l’Etat islamique que pour les Etats-Unis et ses partenaires irakiens corrompus, c’est la région, qui représente la source de bénéfices pétrolières les plus élevées en Irak.
La révolution communiste est la seule solution
Partout au Moyen orient et en Asie centrale, la classe ouvrière a une superbe histoire de lutte pour le pouvoir ouvrier, une histoire que les patrons capitalistes du monde aimeraient faire enterrer. Après la révolution russe de 1917, le Turkménistan, une république soviétique, a aussitôt interdit le racisme et a promulgué l’égalité entre les hommes et les femmes, avec accès pour tous à l’éducation et aux services médicaux. Le Parti communiste d’Irak, qui à son apogée réunissait un million de Chi’ites et de Sunnites, a organisé des syndicats dans les secteurs ferroviaires, pétroliers et portuaires, tout en menant des soulèvements et des grèves massifs dans les années 1940. Pendant les années 1980, les travailleurs en Afghanistan ont massivement soutenu le gouvernement socialiste du PDPA quand il fut assiégé par les terroristes moudjahiddines, ancêtres de l’Etat islamique, soutenus alors par les E.-U. Mais les faiblesses de l’ancien mouvement communiste – dont le nationalisme et le maintien de salaires et d’inégalités – l’ont mené à sa défaite.
Le moyen de parvenir à la révolution communiste, c’est d’organiser des luttes antiracistes, d’utiliser Le Défi pour partager des informations et des analyses des luttes des travailleurs à travers le monde, puis par la suite de créer notre propre Armée rouge de masse et de libérer notre classe. Il nous faut un mouvement de millions de leaders de la classe ouvrière. Rejoignez-nous !
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La Perspective d’un Iran Nucléaire Intensifie Les Divisions au Sein de La Classe Dirigeante des E.-U.
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- 15 mars 2015 741 clics
Editorial traduit de Challenge, le 25 mars 2015
Le discours récent prononcé par le premier ministre d’Israël, Benjamin Netanyahou, devant le Congrès des E.-U., ainsi que le drame autour de ce discours, soulignent les évolutions géopolitiques et les divisions internes qui tracassent les impérialistes états-uniens. Alors que les ennemies des E.-U., l’Iran, la Russie et la Chine, se renforcent, les deux factions principales de la classe capitaliste des E.-U. se battent pour le contrôle de la politique étrangère des E.-U. envers l’Iran, pays riche en pétrole et en capacité nucléaire.
La faction principale des capitalistes des E.-U., sous Obama, semble moins disposée à se fier à Israël pour jouer le rôle de gardien du Moyen Orient. Mais certains Républicains éminents obéissent à des donateurs milliardaires, tel le magnat des casinos, Sheldon Adelson, qui prônent peu de, voire aucun compromis avec les ennemies des E.-U. ils montrent plutôt Israël comme la solution viable. Le discours de Netanyahou indique que les capitalistes des E.-U. sont en désaccord et ne sont pas prêts pour la crise imminente avec l’Iran.
Peu importe quelle faction de la classe dirigeante gagne, les travailleurs à travers le monde perdront en fin de compte. Les travailleurs financeront une guerre et se battront dans une guerre dont seulement les patrons tireront des avantages. Cependant, le Parti Progressiste du Travail, communiste et révolutionnaire, organise la classe ouvrière à travers le monde non seulement pour s’opposer à la prochaine guerre mondiale dont le but sera d’assurer les bénéfices des capitalistes – guerre prévue par le discours de Netanyahou – mais aussi pour débarrasser le monde du système capitaliste qui engendre ces guerres ainsi que le racisme, le nationalisme et le sexisme.
L’Iran menace le Moyen Orient
Les paroles en l’air de Netanyahou et le besoin qu’éprouve Obama de négocier, tous les deux, ont pour origine l’accroissement de la puissance régionale de l’Iran, que la Russie et la Chine soutiennent. Des groupes favorables à l’Iran, comme le Hamas, le Hezbollah, et les forces houthies, se battent contre Israël, les Etats-Unis, et d’autres alliés, respectivement en Palestine, au Liban et au Yémen. Le corps des Gardiens de la révolution islamique de l’Iran a maintenant des soldats au sol en Irak et en Syrie, et dans ce dernier pays il compte 10.000 hommes à 10 km d’Israël. Bien que Netanyahou ne l’admette pas, l’état de préparation de l’Iran rend impraticable une frappe contre ses centrales nucléaires par Israël, par les Etats-Unis, voire par les deux ensemble.
« Les Iraniens ne sont pas des imbéciles. Ils ont vu la facilité avec laquelle les Israéliens ont détruit le réacteur nucléaire irakien en 1981. Ils ont enterré les leurs profondément. Ainsi, il n’est pas évident … que les Etats-Unis puissent détruire le programme nucléaire iranien à partir des airs. Cela nécessiterait, tout au moins, des opérations spéciales au sol, et si cela n’est pas possible, une action militaire qui dépasse les capacités des Etats-Unis… Les Israéliens sont tout-à-fait conscients de ces difficultés. » (Stratfor, un groupe états-unien qui analyse des stratégies, le 3 mars 2015)
Des hommes politiques démocrates « progressistes », dont Obama, sont les serviteurs des financiers et des industriels des E.-U., d’ExxonMobil et de JP Morgan. Ils ont des besoins militaires à travers le monde et à longue terme qui, pour le moment, leur permettent de faire des concessions à l’Iran. Ainsi, ils lâchent du lest en ce qui concerne leur soutien à un Israël inefficace. Le principal magazine de l’impérialisme états-unien, Foreign Affairs, a publié le 2 mars un article ayant pour titre : « La rupture : La lente mort du soutien bipartite états-unien à Israël ». L’article indique en partie que :
« En automne 2013, l’AIPAC [Comité américain pour les Affaires publiques israéliennes] a fait du lobbying pour un projet de loi qui … aurait obligé les Etats-Unis de ‘soutenir Israël’ si Israël prenait la décision d’attaquer l’Iran. Le projet de loi … a obtenu le soutien de 43 Républicains sur 45, mais de seulement 16 des 55 membres du groupe démocrate au Congrès ».
Cependant, la perspective de beaucoup de Républicains est dominée par la possibilité de s’enrichir personnellement, une perspective beaucoup plus étroite que la vision qu’ont les Démocrates « progressistes » d’une domination du monde à la suite d’une guerre mondiale. Le journaliste « progressiste » Bill Moyers, qui a servi les présidents des Etats-Unis John F. Kennedy et Lyndon B. Johnson pendant le génocide au Viêt-Nam, a critiqué l’alliance entre le Parti républicain des E.-U. et Netanyahou en révélant leur intérêt financier :
« Tout ce qu’il fallait savoir du … discours prononcé mardi au Congrès par Benjamin Netanyahou, c’était la présence dans la tribune réservée au public d’un seul homme – Sheldon Adelson… Les aspirants à la nomination républicaine à la présidence font la queue pour faire de la lèche à son capital, faisant des courbettes afin d’obtenir sa bénédiction, qui, une fois accordée, est accompagnée par des chèques signés… [Adelson, en 2013] a dénoncé les efforts diplomatiques d’Obama envers l’Iran et a proposé que les Etats-Unis y lâchent plutôt une bombe atomique… » (BillMoyers.com, le 4 mars 2015)
Le manque de préparation des Etats-Unis
Cela ne veut pas dire qu’Obama et les capitalistes bien plus importants qu’il sert s’opposent à l’utilisation d’armes nucléaires. Au contraire ! Jusqu’à ce que, et à moins que la faction principale des dirigeants des E.-U. puissent mobiliser la population militairement, des bombes nucléaires, comme celles utilisées lors de la deuxième guerre mondiale, resteront leur atout dans la rivalité entre impérialistes. Le magazine The Economist, propriété de la classe dirigeante britannique, note (le 7 mars 2015) que : « Le lauréat du prix Nobel de la paix qui demeure à la Maison Blanche [Obama] a demandé presque 350 milliards de dollars au Congrès afin d’entreprendre un programme, qui durera dix ans, de modernisation de l’arsenal américain ». Cependant, il y a beaucoup de concurrence.
« Le budget de défense de la Russie a été augmenté de plus de 50 % depuis 2007, et pas moins d’un tiers est dédié aux armes nucléaires… La Chine… ajoute à ses stocks et fait de lourds investissements en sous-marins et en batteries mobiles de missiles… La Corée du nord… développe des missiles capables d’atteindre la côte ouest des Etats-Unis. »
The Economist propose un commentaire juste et sinistre sur le comportement agressif des patrons : « Aucun gouvernement ne peut se permettre de perdre une guerre qu’il pourrait gagner s’il fabriquait des armes nucléaires ». Quand Obama et ses associés parlent de négociations de paix, mettez votre casque !
Les travailleurs subissent les conséquences
La faction de la classe dirigeante des E.-U. représentée par Obama a besoin de soldats, et ils seront recrutés parmi les jeunes travailleurs. Obama et ses partisans travaillent à promouvoir le nationalisme, le racisme et le sexisme afin de persuader les travailleurs sans papiers, les immigrés et les jeunes au chômage de s’engager dans l’armée. Quand ils seront dans l’armée, ils se battront et tueront leurs frères et sœurs de classe. Le tableau est tout aussi sinistre si la faction de la classe dirigeante représentée par les Républicains gagne.
Seule une révolution communiste sous le leadership du Parti Progressiste du Travail peut mettre fin, une bonne fois pour toutes, au racisme, au sexisme, au nationalisme et à toutes les guerres. Rejoignez-nous aujourd’hui.
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France : Le Racisme des Dirigeants Crée la Terreur.
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- 19 janvier 2015 768 clics
Traduit de Challenge, le 15 janvier 2015
Alors que les puissances capitalistes du monde s’unissent autour des dessinateurs humoristiques français (morts et vivants) de Charlie Hebdo, ils exploitent les meurtres afin de célébrer le mythe de « la liberté d’expression » (voir encadré) et d’intensifier le racisme contre les musulmans et les arabes. Les patrons français utilisent les événements afin de faire passer leur version du USA Patriot Act « afin d’autoriser une surveillance plus intrusive » (le New York Times, le 13 janvier 2015 » -- un nom de code pour des mesures répressives contre les manifestants et les dissidents. Alors qu’ils ciblent des terroristes islamiques de petite envergure, les terroristes les plus grands – les Etats-Unis, l’Union européenne, la Chine, et la Russie – sont en train de manœuvrer afin de se procurer un avantage dans leur rivalité impérialiste croissante. Ils exploiteront les victimes à Paris dans la cause nationaliste et fasciste – et pour les guerres plus grandes à venir.
Les patrons européens et états-uniens doivent persuader des millions de jeunes de la classe ouvrière de penser qu’ils se battent contre le racisme en rejoignant l’armée afin de combattre l’Etat islamique (EI). Ce qu’ils craignent le plus, c’est que les jeunes et les travailleurs suivront l’exemple des rebelles à Ferguson dans le Missouri. Ça, c’est la véritable lutte contre le racisme : d’affronter l’emploi brutal du pouvoir d’Etat par les patrons et d’affronter l’appareil d’Etat (les flics, les tribunaux, les prisons) qui les soutient.
Des terroristes isolés ne pourront jamais vaincre le racisme des dirigeants. C’était les masses de la classe ouvrière en Union Soviétique, en Chine, et au sein des mouvements de Résistance qui ont écrasé les Nazis et leurs alliés fascistes japonais pendant la deuxième guerre mondiale. Le racisme pourra être anéanti uniquement par la violence révolutionnaire de masse de la classe ouvrière. Nous devons organiser des dizaines de millions de travailleurs sous la bannière du Parti progressiste du travail, révolutionnaire et communiste, pour détruire le capitalisme et pour construire une société gérée par les travailleurs : le communisme.
A la suite des dernières atrocités commises par Al Qaeda, les dirigeants des Etats-Unis ont fait des heures supplémentaires afin de dissimuler la source principale de la violence : la rivalité capitaliste pour le pétrole et le gaz. En réalité, les attaques en France proviennent de deux facteurs liés. Al Qaeda (avec son rival, l’EI) a l’intention de se saisir par la force (dont des attaques terroristes en Occident) des richesses énergétiques du Moyen Orient contrôlées par les Etats-Unis et leurs alliés. Simultanément, l’histoire longue et brutale du racisme contre les Arabes et les Musulmans de la part de l’impérialisme français pousse les terroristes, aidant les efforts de recrutement d’EI et d’Al Qaeda. Mais on n’apprendra rien de tout cela en lisant Foreign Affairs (le 7 janvier 2015), le journal du principal groupe de reflexion de l’impérialisme états-unien, le Council on Foreign Relations (CFR) :
« Le nombre de morts fait que l’attaque de cette semaine est la plus importante sur le sol français depuis l’occupation nazie – une étape très importante dans la campagne d’Al Qaeda contre l’Occident. Elle fait partie d’une longue suite de complots visant à tuer des personnalités médiatiques pour leur valeur symbolique en Occident en tant que modèles de la liberté d’expression et, pour certains Musulmans, en tant qu’exemples du mal de la laïcité. »
Les dirigeants français tuent 600 Musulmans.
Le CFR, comme pratiquement tous les médias des dirigeants, ne tient pas compte du massacre, beaucoup plus meurtrier, mené par le gouvernement, de travailleurs arabes à Paris le 17 octobre 1961. Seul Robert Fisk du Independent de Londres (le 9 janvier 2015) a fait le lien évident :
« Les Algériens constituaient depuis longtemps la majorité de la population musulmane de France et en octobre, 1961, quelques 30 000 d’entre eux ont monté une manifestation indépendantiste (interdite) à Paris – en fait, pas plus d’une mille (1,6 km) de la scène du massacre de la semaine dernière – manifestation qui a été attaquée par des unités de la police française, qui ont tué, on admet aujourd’hui, quelques 600 manifestants. »
Les impérialistes états-uniens assiégés d’aujourd’hui tuent des millions – 3 millions juste en Irak – lors de leurs guerres pour le contrôle des sources énergétiques au Moyen Orient, tout en redoublant leurs efforts en vue de conflits plus grands avec la Chine et la Russie. Une semaine auparavant, les forces menées par les Etats-Unis avaient tué plus de deux fois plus de personnes que le nombre tué à Charlie Hebdo, quand leurs roquettes ont éliminé 25 civils afghans (le New York Times, le 1 janvier 2015). Les victimes étaient en train de célébrer des noces dans la province de Helmand, le long de la route d’un gazoduc projeté, mais retardé de beaucoup, le gazoduc TAPI (Turkménistan-Afghanistan-Pakistan-Inde), dominé par les Etats-Unis.
Le grand mensonge des médias, c’est leur focalisation sur l’Islam en tant que source de violence terroriste. Alors que des Musulmans de base, opprimés, pourront en fait être gagnés pour le jihad en tant que forme de rébellion contre l’Occident, les bénéfices ont plus d’importance que le Prophète (Muhammad) pour les chefs d’Al Qaeda et d’EI. Le fondateur d’Al Qaeda, Oussama ben Laden, venait d’une famille saoudienne non-royale de milliardaires, exclue des biens en pétrole de l’entreprise, détenue par l’Etat, et qui valent plusieurs milliers de milliards de dollars. Sa déclaration d’une guerre sainte contre les Etats-Unis en 1996 était associée à une exigence de détrôner la famille régnante, les Saoud, et d’expulser les « occupants américains » du pays qui possède les plus grands gisements pétroliers du monde. Un message de Ben Laden de 2004, adressé aux croyants, ciblait ExxonMobil et Anglo-Dutch Shell, les deux partenaires les plus importants d’Aramco.
« L’une des principales raisons de la réalisation de l’hégémonie sur notre pays par nos ennemis, c’est leur vol de notre pétrole ; donc, vous devez faire tous les efforts que vous pouvez pour arrêter le plus grand vol de l’histoire, qui est en train d’être réalisé par le biais d’une collaboration entre des étrangers et des agents [autochtones]… Centrez vos opérations là-dessus [la production pétrolière]. » (Cité par Middle East Media Research Institute, le 30 décembre 2004).
Quant à l’EI, qui est lié à l’attaque contre le marché kasher à Paris, sa motivation en bénéfices pétrolières ne pourrait pas être plus évidente. Tout comme Al Qaeda, le niveau supérieur d’EI rassemble des industriels véreux islamiques de secteur de l’énergie qui cherchent à accaparer le pouvoir d’Etat. L’IE fonctionne grâce aux revenus des gisements de pétrole et des raffineries qu’il a saisi en Irak, des ressources que la machine de guerre des E.-U. était censée obtenir pour Exxon.
Le racisme contre les immigrés a le vent en poupe en France.
La France devient rapidement un bastion d’un racisme de plus en plus virulent. L’antisémitisme augmente. Les foulards musulmans et d’autres vêtement religieux sont interdits dans les écoles publiques. Le Front National de Marine Le Pen était devant dans les élections récentes, avec un programme ultra-raciste dirigé contre les immigrés noirs et musulmans / arabes venus du Maghreb.
Les fascistes français relient l’immigration au chômage qui est monté au niveau le plus élevé depuis des décennies. Ils cachent la véritable source du chômage, qui fait partie intégrante du cycle capitaliste d’expansion et de contraction. De nombreux travailleurs immigrés vivent séparés dans des ghettos autour de Paris et d’autres grandes villes, où ils sont les victimes du chômage et de logements délabrés. Leurs conditions de vie sont semblables à celles auxquelles les travailleurs noirs et hispaniques se trouvent confrontés aux E.-U.
Les attaques contre les immigrés se répandent partout en Union européenne. A Dresde, en Allemagne, des pronazis ont organisé une manifestation contre les immigrés, qui a attiré 18.000 personnes. Les 40 dirigeants d’états capitalistes, serviteurs de la classe dirigeante, qui sont venus pour une séance de photos lors de la manifestation de masse à Paris, représentent tous des pays qui torturent systématiquement des innocents. Charlie Hebdo sert les intérêts des dirigeants « progressistes » en déshumanisant les Arabes et les musulmans. Les dessins dégoûtants du magazine rappellent les caricatures nazies des juifs dans les années 1930, outil typique d’une classe dirigeante qui veut à tout prix aller en guerre. Des dessins de Charlie et des dessins inspirés par Charlie paraissent maintenant des publications « respectables » aux E.-U. Alors qu’on s’attaque à des mosquées en France, les entreprises importantes des E.-U. donnent des fonds à ce magazine qui est d’un racisme effréné.
Seule la révolution communiste peut éradiquer le racisme.
Le seul moyen de lutter contre le racisme et de l’anéantir, c’est d’écraser le capitalisme, qui a besoin de racisme pour réaliser des superbénéfices et qui l’utilise pour diviser la classe ouvrière. Le but du Parti progressiste du travail est de détruire le système capitaliste et ses patrons, et de débarrasser le monde du chômage, de la pauvreté, du racisme, du sexisme et de la guerre impérialiste.
La construction d’un tel mouvement correspond à répandre des idées communistes dans chaque organisation : les ateliers d’usine, les syndicats, les associations, les églises, et surtout les forces armées. Il faut persuader les soldats et les marins de base de retourner leurs armes et de diriger leurs coups contre leurs généraux, qui dirigent les guerres pour des bénéfices que les dirigeants lancent. Il faut persuader ces travailleurs de s’unir avec leurs sœurs et leurs frères partout dans le monde.
Rejoignez et construisez un Parti progressiste du travail de masse !
Encadré :
Pas de liberté d’expression pour les racistes !
Les patrons capitalistes et leurs médias prétendent que la caractéristique principale de leur « démocratie », c’est « la liberté d’expression ». Mais leur contrôle des médias garantit que seuls ceux qui soutiennent les intérêts de classe des patrons seront permis de s’adresser à un public de masse. L’expression est libre pour les pronazis, les fascistes, le Ku Klux Klan et leurs semblables. Leurs manifestations publiques sont protégées par des masses de flics, ces mêmes flics qui tuent des innocents travailleurs et jeunes, noirs et hispaniques. (Pas de liberté d’expression pour eux !) Aux Etats-Unis, le Parti progressiste du travail a conduit plus de 100.000 manifestants à s’attaquer directement à ses racistes depuis les années 1970. Beaucoup d’entre nous et nos amis ont été emprisonnés pour avoir exercé leur prétendu droit de manifester.
La « liberté d’expression » inscrite dans la Constitution des Etats-Unis a été conçue pour servir les « pères fondateurs » qui ont légalisé l’esclavage et qui ont perpétré un génocide contre les peuples indigènes. (Les huit premiers présidents des Etats-Unis étaient eux-mêmes des propriétaires d’esclaves.) Même après la Guerre de sécession et l’émancipation juridique des esclaves, les travailleurs noirs restaient réduits à l’esclavage par le système de métayage, les lois ségrégationnistes, et les lynchages légalisés perpétrés par le Ku Klux Klan.
Chaque fois que les communistes mènent les travailleurs dans la lutte de classe, depuis les syndicats industriels organisés par les communistes dans les années 1930 jusqu’aux luttes antiracistes d’aujourd’hui, la classe dirigeante sévit contre la « liberté d’expression » de notre classe. Pendant la Grande dépression des années 1930, les patrons ont ordonné aux flics, à la Garde nationale, et aux militaires de s’attaquer à et de tuer des milliers de travailleurs qui cherchaient seulement la liberté de s’organiser. Encore et encore, les dirigeants ont prouvé qu’ils ne resteront pas là à rien faire et permettront aux idées communistes de mener ces luttes.
Nous ne devons pas être dupés ou détournés par le débat sur la « liberté d’expression ». Il n’est pas dans l’intérêt de notre classe de permettre la liberté d’expression aux racistes, fascistes, anticommunistes et autres forces qui servent les intérêts de la classe capitaliste.
La seule expression qui doit être libre est celle qui sert la classe ouvrière.